En octobre, le COTA lançait une étude de perceptions croisées sur les approches territoriales.
Ce sont 12 acteurs de la coopération-développement (travaillant en ONG, en ASI, au sein de pouvoirs locaux ou d’organismes fédératifs des pouvoirs locaux, à la CTB…) et 6 acteurs belges du développement local (développement social urbain, développement rural, promotion sociale, éducation permanente, culture…) qui ont ainsi été interrogés sur la pertinence de la notion de territoire dans leur action, sur le potentiel et les limites des approches territoriales mais aussi, leurs pratiques en la matière.
De ces échanges, on retient la « modernité » du territoire qui, comme ensemble des proximités, détient les clés de la transition tant désirée, faisant le lien entre économie, société et écosystème.
Parce qu’au-delà des espaces géographique et institutionnel, le territoire, c’est avant tout la communauté humaine qui l’occupe, celle qui doit se construire comme un acteur collectif, en devenir, pour envisager son développement, le territoire devient un lieu d’apprentissage du faire ensemble.
Pour le secteur de la coopération-développement, participer de la création de cet acteur collectif, c’est donc saisir les dynamiques d’acteurs à l’œuvre sur les territoires d’intervention.
Les acteurs de la coopération-développement ne sont pas des « faiseurs » du développement, mais des catalyseurs. Malgré, ou au contraire, en raison de cette distanciation, ils ont tout intérêt à maîtriser les compétences qui permettent de faire émerger du collectif.
Dans cette perspective, la rencontre entre acteurs de la coopération-développement et acteurs du développement local, autour des pratiques et des compétences à l’œuvre dans l’accompagnement de processus de développement, apparaît comme potentiellement très féconde.
C’est dans cet esprit que le COTA organisera une restitution participative en février 2017.